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Histoire et plan des tramways de Sedan

Le réseau de Sedan,  appelé Tramways de Sedan, Balan, Floing, fut l’objet d’une société anonyme dénommée Tramways électriques de Sedan. 

La construction du réseau semble avoir démarré au cours de l’année 1898, permettant l’ouverture à l’exploitation en 1899.

(voir l'extrait de l'Echo des Ardennes du 14 juillet 1898 ci-dessous, aimablement communiqué par la Société d'Histoire et d'Archéologie du Sedanais)

Il comptait 9 voitures à l’origine. Elles sont convenablement aménagées et leur éclairage est très satisfaisant. Il existait des voitures à plateformes ouvertes et d’autres à plateformes vestibulées (fermées). Les deux types de véhicule sont représentés sur le diorama.

Appartenant au même groupe, les Tramways électriques de Sedan eurent de nombreux points communs avec ceux de Charleville-Mézières-Mohon.

L’ inauguration a eu lieu le 9 décembre 1899 en présence du Maire Joseph Stackler, d’une délégation parisienne, du préfet …

En bleu les lignes de tramways, en vert la ligne du Bouillonais

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Quelle ambiance de fête ! A Gaulier un gigantesque vin d’honneur est servi à l’usine Varinet. Ce jour-là les Sedanais découvrent le tram : 5 000 personnes voyagent gratuitement.

A cette époque, la population desservie est de 20 163 habitants à Sedan, 1 496 habitants à Balan et 2 236 habitants à Floing.

La place Turenne est au coeur du réseau tout au moins dans sa conception qui se voulait d’y concentrer les cinq lignes de tramways. Dès 1903, trois lignes ne vont plus y transiter.

Cinq lignes sont donc mises en service :

ligne 1 de la place Turenne à la gare
ligne 2 de la place Turenne à Gaulier (l’Espérance)
ligne 3 de la place Turenne à Balan
ligne 4 de la place Turenne à Fond de Givonne
ligne 5 de la place Turenne à Torcy

Le matériel est à traction par moteurs électriques, fil aérien,

trolley établi obliquement. Les voies sont métriques et le matériel roulant

a un gabarit de 2 mètres.

Le nombre minimum des voyages qui devront être faits tous les jours,

dans chaque sens, est fixé à 56 trajets sur chacune des  lignes.

La vitesse maximum des convois sera de 20 km/heure.

Un projet de ligne entre Mézières et Sedan fut mis à l’étude.

Des modifications furent envisagées mais elles ne verront pas le jour

en raison du déclenchement des hostilités.

En 1913, des difficultés sont constatées , tant à Charleville qu’à Sedan, avec les deux compagnies de tramways appartenant au même groupe, pour les faire cohabiter avec le réseau des chemins de fer départementaux dont l’exploitation donne satisfaction.

Le 2 août 1914, le service des tramways de Sedan est interrompu en raison d’une circulation jugée dangereuse compte tenu des nombreux passages d’automobiles et de troupe.

Des sections de voie du réseau Sedanais furent déposées par les Allemands en 1916 et 1917 afin de récupérer l’acier pour l’industrie d’armement. Lors de leur repli, les Allemands ont détérioré tout ce qu’il restait du réseau.

A la libération de la ville fin 1918, il est inutilisable et n’est pas reconstruit les années suivantes, malgré la demande de la population jusqu'en 1920-1921.

 

Quelques sections ont subsisté permettant la circulation du Bouillonais jusqu'à la reconstruction du pont sur la Meuse.

 

Photo ci-dessous : démontage des rails du tramway, place Nassau à Sedan.

 

Les dommages de guerre seront utilisés pour d’autres modes de transport, le choix se portera sur les autobus, il en sera de même pour Charleville.

Document à télécharger : les horaires (de bus) de 1934.